Dès le mois de juillet de cette année, le Siarce (Syndicat Intercommunal d’Aménagement, de rivières et du cycle de l’eau) a débuté un important chantier de rénovation des berges sur les rues du Trou Patrix et des Remparts, à Corbeil-Essonnes. Ces travaux d’envergure s’inscrivent dans la réhabilitation globale de la place du Comte Haymon (portée par la C.A. Grand Paris Sud) et de sa halle de marché (portée par la commune).
Une consolidation des berges nécessaire
Sur les deux rues concernées, une usure avancée des berges en pierres meulières, édifiées au 19ième siècle, était largement constatée : crevasses profondes, chute de pierres… Une rénovation des berges était donc nécessaire sur les 80 mètres linéaires (50 mètres le long de la rue du trou Patrix, 30 mètres le long de la rue des Remparts).
Pour se faire, le Siarce a programmé la pose de deux rangées de palplanches métalliques pour maintenir les berges et éviter leur effondrement. Une première rangée de palplanches est ainsi enfoncée dans le sol sur plusieurs mètres de profondeur (8 m et plus) ; la seconde, posée à 6 mètres, devient la future berge. Entre ces deux parois, des liernes, des bracons et des tirants, elles aussi métalliques, connectent les palplanches entre elles, pour les faire tenir de manière latérale (voir croquis). Des opérations de remblaie et de terrassement viennent finaliser l’ensemble.

Aujourd’hui, l’aspect métallique des berges ne s’intègre guère à cet espace de centre-ville en site classé ; c’est pourquoi le projet prévoit, pour l’étape finale, un habillage en pierres meulières (et rendre son aspect initial aux berges de la rivière Essonne).
Une découverte archéologique exceptionnelle
Lors des premiers coups de pelleteuses, en profondeur, des vestiges anciens ont été mis à jour. Les experts de l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), en charge de suivre le site, situé en périmètre archéologique, ont conclu à la présence des anciens remparts de Corbeil-Essonnes datant du Moyen-Âge. Ce qui est assez rare en Île-de-France. Des prélèvements et des échantillons ont été réalisés afin d’approfondir ces recherches et de permettre une datation précise.
Le coût de ce chantier est de 1,65 Millions d’€ HT