Inventaires « faune / flore » le long de l’Essonne

 

Le Siarce réalise très régulièrement des inventaires faunistiques et floristiques sur son territoire, d’abord pour bien connaître la biodiversité locale, mais aussi pour mieux adapter les potentiels travaux et aménagements. Aujourd’hui, nous suivons Mathieu Gouirand, Technicien préservation zones humides et milieux aquatiques, naturaliste, et son stagiaire Tony Mamert, dans deux inventaires en milieux urbains, à Corbeil-Essonnes et Villabé.

Des milieux naturels particuliers

Qu’ils s’agissent du parc Robinson à Corbeil-Essonnes, ou de la zone humide d’Ambreville à Villabé, ces deux espaces de nature sont posés au milieu d’une urbanisation dense en bordure de rivière Essonne. Cet environnement se caractérise par du bruit constant lié à l’activité humaine et par un air plus saturé en CO2 (circulation automobile importante, chauffage des habitations, activités industrielles et commerciales). Ces éléments ont évidemment des impacts sur la biodiversité présente.

Un inventaire matinal pour les oiseaux

Le premier rendez-vous au parc Robinson est matinal. L’inventaire du jour s’inscrit dans un diagnostic écologique global des 14 km de berges de la rivière Essonne, sur la commune de Corbeil-Essonnes, et se concentre, pour cette fois, sur les oiseaux. Selon un protocole précis, les inventaires sont réalisés entre 1h et 4h après le lever du soleil. « Ce sont les meilleures heures pour entendre les oiseaux chanter », affirme Mathieu. Un premier passage a été mené entre le 1er avril et le 8 mai, pour observer les oiseaux « sédentaires et migrateurs précoces » ; cette seconde inspection, instaurée entre le 15 mai et le 15 juin, doit permettre de relever d’autres « nicheurs tardifs » comme les migrateurs transsahariens.

Les deux agents de la Direction des cours d’eau et milieux aquatiques (DICEMA) sont chargés de lister les espèces, leurs comportements (simples passages, preuves de nidification, défense de territoire…) et leurs effectifs. Cette opération est aujourd’hui réalisée à pied ; elle doit parfois se faire en canoë dans certains secteurs de la commune où les berges ne sont pas accessibles.

Au total, ce sont environ 30 espèces différentes qui ont été inventoriées, ce qui représente une bonne diversité pour une rivière parcourant la ville. On peut citer notamment quelques espèces remarquables comme le Verdier d’Europe, le Martin-pêcheur et la Bouscarle de Cetti, et de nombreuses espèces communes mais tout aussi précieuses pour la biodiversité comme le Pinson des arbres, le Cygne tuberculé, la Bernache du Canada, le Pigeon ramier…

Dans le même temps, en matière de flore, des espèces exotiques envahissantes sont relevées et reportées sur une carte. On retrouve, comme dans de nombreux lieux sur l’Essonne, la Renouée du Japon, le Robinier faux-acacia et le Buddleia de David.

Un inventaire des reptiles, à Villabé

Dans la foulée, un inventaire des reptiles nous conduit à une poignée de kilomètres, à Villabé, pour visiter la zone humide du chemin d’Ambreville qui vient de bénéficier d’une opération de renaturation menée par le Siarce, en étroite collaboration avec la commune de Villabé. Après de gros travaux de nettoyage (retrait de 1 222 tonnes de déchets divers, triés et recyclés) sur cet espace de 3,2 hectares, la nature reprend peu à peu sa place. 3 espèces ont déjà été inventoriées : le Lézard des murailles, l’Orvet et la Tortue de Floride.

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