Le Siarce (Syndicat Intercommunal d’Aménagement, de rivières et du cycle de l’eau) a effectué des travaux de confortement et de valorisation écologique des berges de Seine, sur la commune du Coudray-Montceaux. Ce chantier de 4 mois situé le long du chemin des Berges de Seine, porte sur un linéaire de 400 m (en 2 tronçons), pour un budget global de 308 000 euros.
Un confortement pour la sécurité et la stabilité des berges
Malgré son nom de chemin, cet axe routier longeant le fleuve Seine est une voirie très passante. Sur les 400 m linéaires pointés par le Siarce, la voie roulante était à l’aplomb quasi direct de l’eau, avec un risque potentiel d’affaissement de la berge. Il était donc nécessaire d’intervenir pour la sécurité des usagers et le renforcement de la berge.
En parallèle des travaux du Siarce, la commune du Coudray-Montceaux et la Communauté d’Agglomération Grand Paris Sud ont combiné une réhabilitation du tapis de voirie sur les mêmes tronçons. Peu de temps avant, VNF (Voies Navigables de France) a également installé un nouveau ponton d’amarrage « dit » Duc d’Albe, pour les péniches.
Débutés en septembre dernier, ces travaux ont consisté à renforcer, puis embellir ces berges. L’objectif était de mettre en œuvre des techniques de valorisation écologique des berges via la renaturation des talus et des bas de berge notamment par des techniques végétales, et non pas maçonnées, pour créer des habitats et le développement de corridors écologiques, en berges de Seine. Ces travaux ont permis « d’élargir » les berges, en gagnant sur le fleuve, afin de stabiliser l’ensemble (voirie et berges), tout en adoucissant la pente (voir croquis ci-dessous).
Après un travail initial de terrassement, un premier étage de grosses roches (pesant jusqu’à 2 tonnes parfois) a été posé comme fondation à cet aménagement. Au-dessus, une nouvelle couche de graviers a été installée. Cette couche largement en contact avec l’eau va devenir le parfait habitat pour bon nombre d’espèces locales (poissons, batraciens, insectes…). Enfin une couche de terre vient conclure ce « mille-feuille » naturel ; il doit permettre la plantation d’arbustes et de plantes hélophytes (listes des espèces utilisées lors de ces plantations), à la fois pour un aspect esthétique, mais aussi et surtout pour créer un habitat riche de biodiversité.
Cet ensemble minéral et végétal et notamment, la pose de plantes anti-affouillement (voir photo) doit aussi offrir une résistance pérenne aux incessantes vagues provoquées par la navigation fluviale, et qui, sans ce type d’aménagement, creusent peu à peu les berges du fleuve.
Une valorisation écologique pour la biodiversité et le cadre de vie
La berge sera résistante et stable. Aussi, en bord de Seine, l’aspect esthétique et la richesse faune / flore, doivent également être une priorité. Déjà après quelques semaines, la végétalisation du linéaire commence à couvrir les sols, et les arbustes viendront rapidement embellir cet espace. Les animaux vivant sur ces berges trouveront naturellement leur place, en profitant des enrochements sous ou à fleur d’eau, et des plantes adaptées à ces zones humides.
La dernière touche esthétique et sécuritaire de ces travaux, vient d’être finalisée, avec la pose d’une belle lisse en bois qui délimite les cheminements et la zone de nature à préserver. A noter que l’entretien annuel de ces berges sera réalisé par le Siarce, dans le cadre de sa compétence sur la commune du Coudray-Montceaux.
Liste des plantations :
- Arbustes : Erable champêtre (Acer campestre), Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), Noisetier (Corylus avellana), Aubépine monogyne (Crataegus monogyna), Fusain d’Europe (Euonymus europaeus), Bourdaine (Frangula alnus), Troène (Ligustrum vulgare), Merisier (Prunus avium), Prunelier (Prunus spinosa), Nerprun purgatif (Rhamnus cathartica), Eglantier (Rosa canina), Saule marsault (Salix caprea), Sureau noir (Sambucus nigra), Viorne lantane (Viburnum lantana), Viorne obier (Viburnum opulus).
- Plantes hélophytes : Angélique de bois (Angelica sylvestris), Laîche aigue (Carex acuta), Laîche à épis pendants (Carex pendula), Laîche des rives (Carex riparia), Epilobe hiruste (Epilobium hirstum), Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), Reine des près (Fillipendula ulmaria), Iris faux-acore (Iris pseudacorus), Jonc glauque (Juncus inflexus), Lycope d’Europe (Lycopus europaetus), Lysimaque vulgaire (Lysimachia vulgaris), Salicaire (Lythrum salicaria), Baldingère (Phalaris arundinacea), Epiaire des marais (Stachys palustris).